We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

M​[​-​0​]​Z

by Moins Zero

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.
    Purchasable with gift card

      €5 EUR  or more

     

1.
"Marcher sur des serpents" Marcher sur des serpents Pour mieux danser sa vie Lascif et caressant Comme sur un tapis Marcher sur des serpents Quand bien même en sursis Hisser l’incandescent Jusqu’à la symphonie Marcher sur des serpents Pour saisir l’inertie Des dangers sous-jacents Surgissant à l’envi Marcher sur des serpents Morsures et fantaisies Libres assentiments Passions assujetties A nos corps renaissant Dressés contre celui Qui voudrait, renonçant L’immobile embellie Dompter les tremblements Apprivoiser la pluie Sommes-nous juifs errants Sillonnant l’infini Marcher sur des serpents Pour mieux danser sa vie Lascif et caressant Comme sur un tapis Marcher sur des serpents Quand bien même en sursis Hisser l’incandescent Jusqu’à la Jusqu’à la Jusqu’à La symphonie
2.
"Dernière Nuit" Laissons donc tomber nos affaires Ce soir cette ville est à nous Respirons-en chaque cratère Et explorons tous les dessous Ne surveillons pas nos arrières Prudence serait mauvais goût Ce soir tu te veux légère Ce soir je m’envisage flou Enivrons-nous sans artifices J’aime sentir par dessus-tout La peau de tes mains qui se plisse En se raccrochant à mon cou Nos pas claquant sur les pavés Des rues nous semblant trop étroites Mes yeux ont l’air de se troubler Tu ne parais plus marcher droite Je te regarde et je me dis Que de toute la création Tu es le tranquille incendie Où je mire mon horizon Si cette nuit est la dernière Passée à m’éprendre de toi Faisons donc entrer la lumière Laissons la durer quelques mois
3.
Fou 04:13
"Fou" S’il reste un soi à distinguer Dans les réalités convexes D’un inconscient-rideau tiré A quelle heure et vers quelle adresse Ma raison s’est elle esquivée Et aux pieds de quelle maîtresse ? J’aurais été si différent Si je n’avais pas été fou Je ne suis pas un mais plusieurs Nous n’savons plus qui loue la chambre Mais on s’tient chaud à l’intérieur Pour attirer de nouveaux membres J’envoie parfois en éclaireur Quelques succubes aux bustes d’ambre Laisse-moi repeindre tes caprices Recoloriser tes figures Fasse que tes chairs s’assouplissent Pour les sculpter à ma mesure J’aurais été si différent Si je n’avais pas été fou Je n’aurais su vivre comment Sans ces compagnons du dessous "Quant à moi, je suis doué d'une puissance affreuse. On dirait un autre être enfermé en moi, qui veut sans cesse s'échapper, agir malgré moi, qui s'agite, me ronge, m'épuise. Quel est-il? Je ne sais pas, mais nous sommes deux dans mon pauvre corps, et c'est lui, l'autre, qui est souvent le plus fort"* Quelqu’un va lorgner au judas Qui donc peut gratter à cette heure ? Dans le ronron de notre brouhaha On peut bien piétiner mes fleurs Je sèmerais à d’autres endroits Ici, je n’me sens plus d’humeur Laisse-moi reprendre la matrice Reconfigurer tes fêlures Que nos destinées s’accomplissent Pieds et poings liés sous l’armure Aurais-je été si différent Si je n’avais pas été fou Je n’aurais su vivre comment Sans ces compagnons du dégoût Si je n’avais pas été fou J’aurais manqué à mes devoirs Envers qui me borde le soir Et me console malgré tout J’aurais été si différent Si je n’avais pas été… * extrait de la nouvelle "Un fou ?" de Guy de Maupassant
4.
Fantassin 05:00
"Fantassin" Ce n’est pas que l’on s’emmerde Mais tes mots ne font vibrer personne Pauvre robinet d’eau tiède Qui roucoule pour quelques heures-aumônes Ce n’est pas qu’on te méprise Mais tes vers creusent déjà le sol Les places sont belles et bien prises Il faut des concessions bénévoles Ce n’est pas que l’on se lasse Au bout de trois ou quatre minutes, mais On voulait de l’efficace On voulait jouir avant la turlutte Ce n’est pas que l’on t’ignore Nous n’avions pas noté ta présence Rendez-vous après l’effort Afin de disséquer ta semence Je prends la scène à témoin Je suis fantôme et fantassin Je suis effervescent Dilué par tous les courants Je prends la pleine mesure De chaque impact dans l‘azur Je suis disparaissant Noyé de ricanements Non, ce n’est pas que l’on baille A te voir tourner autour du vide Pour vendre cette quincaille Il ne faut pas trop craindre le bide Ce n’est pas que l’on te toise Du haut de nos artères consanguines Les génies que l’on pavoise Ont le goût de beurrer nos tartines Ce n’est pas que l’on déplore Que tu sois doué de la parole,mais Si tu pouvais faire moins fort On apprécierait mieux notre alcool Ce n’est pas qu’on te piétine Crois-tu avoir acquis l’endurance, pour Un jour finir en vitrine Et le soir, colmater les béances Je prends la salle à témoin Je suis fantôme et fantassin Je suis effervescent Dilué par tous les courants Je prends la pleine mesure De chaque impact dans l‘azur Je suis disparaissant Noyé de ricanements Ce n’est pas qu’on se délecte Ni même que ça nous enchante Mais ce monde est plein d’insectes Et tu n’es que monnaie courante Adieu, mon cher inconnu Adieu mais ne partons pas fâchés Nous ne nous sommes jamais vus A qui ai-je l’honneur de m’adresser ? Je prends la Terre à témoin Je suis fantôme et fantassin Je suis effervescent Dilué par tous les courants Je prends la pleine mesure De chaque impact dans l‘azur Je suis disparaissant Noyé de ricanements
5.
Loser 05:40
"Loser" Loser dès le siècle dernier L’ennui ça se maquille socialement avec l’âge Le voici, tout d’abord dans son petit village Les mains pleines de briques pas encore assemblées A quoi rêve cet enfant derrière ses hublots Tirant dans un ballon par pure convention Où peut donc se nicher l’égo d’un petit gros Qui veut donner sa voix à la conversation Et il parle beaucoup, seul le plus souvent Retapissant les gens avec ses loghorrées Difficile de savoir comment se faire aimer Quand on en attend trop et qu’on est impatient Des dates des adresses, un nom ? Pour toute une vie en dédales Est-ce réalité, fiction, Banales ? La suite au prochain numéro Sous les gravats, sous les bravos Le baromètre à moins zéro Sale temps pour scruter ses mémos La suite aux prochaines tirades Le grand buffet, la soupe froide J’ai mon gilet pour la parade A quand la dernière embuscade ? Loser à enjamber les siècles On se perd facilement entre tous ces couloirs Le désir de rien foutre, l’envie de tout savoir Il étudie le jeu du vivre et du paraître Qu’attendre de l’amour quand on y connaît rien Sauf le galbe d’un sein, vu à la dérobée Chaque détail autour semble siéger trop loin Pour la honte qui inhibe chaque curiosité Il sa rassure un peu, écoutant à l’écart Les dingues et les paumés qu’il ne croit pas connaitre S’il était moins naïf il en verrait paraître Lorsqu’il déplie sa gueule en croisant des miroirs Des dates des adresses, un nom ? Pour toute une vie en dédales Est-ce réalité, fiction, Que dalle ? La suite au prochain numéro Sous les gravats, sous les bravos Le baromètre à moins zéro Sale temps pour scruter ses mémos La suite aux prochaines tirades Le grand buffet, la soupe froide J’ai mon gilet pour la parade A quand la dernière embuscade ? Loser du nouveau millénaire Vit-on moins en retrait loin des périphéries Il veut redessiner toute géographie Explore des territoires hors de son planisphère Voilà, il a trouvé, grands projets, grande ville La belle vie, les nuits à éprouver ses foies A convoiter encore des femmes inaccessibles On change de décor, on ne se refait pas Mais malgré les plaisirs, il n’y a rien qui aille Les filles se rhabillent et l’argent se dérobe S’il ne veut se réduire à l’état de microbe Il doit perdre sa vie en trouvant du travail La suite au prochain numéro Sous les gravats, sous les bravos Le baromètre à moins zéro Sale temps pour scruter ses mémos La suite aux prochaines tirades Le grand buffet, la soupe froide J’ai mon gilet pour la parade A quand la dernière embuscade ? La suite au prochain numéro Sous les hourras, sous les glaviots Le baromètre à moins zéro Grand vent à écorner les veaux La suite aux prochaines tirades Les grands effets, la soupe fade J’ai mon gilet, j’ai mes grenades Dans quelle direction, camarade ?

credits

released June 23, 2019

Textes / Chants : Jérome VENET
Compositions / Contrebasse / Guitare / Production / Mix : Colas HUTTER

license

all rights reserved

tags

about

Moins Zero Lyon, France

Moins Zéro.
Deux fois rien.
Absolu négatif.

Expérimentations musicales matinées de trip hop et de rock.

La contrebasse, ossature ondulante et hypnotique s'insinuant autour de mots crus et désabusés.

Selon les lois mathématiques, zéro est rationnel.

Gageons que Moins Zéro ne le soit pas.
... more

contact / help

Contact Moins Zero

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Moins Zero, you may also like: