1. |
Marcher sur des serpents
03:35
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"Marcher sur des serpents"
Marcher sur des serpents
Pour mieux danser sa vie
Lascif et caressant
Comme sur un tapis
Marcher sur des serpents
Quand bien même en sursis
Hisser l’incandescent
Jusqu’à la symphonie
Marcher sur des serpents
Pour saisir l’inertie
Des dangers sous-jacents
Surgissant à l’envi
Marcher sur des serpents
Morsures et fantaisies
Libres assentiments
Passions assujetties
A nos corps renaissant
Dressés contre celui
Qui voudrait, renonçant
L’immobile embellie
Dompter les tremblements
Apprivoiser la pluie
Sommes-nous juifs errants
Sillonnant l’infini
Marcher sur des serpents
Pour mieux danser sa vie
Lascif et caressant
Comme sur un tapis
Marcher sur des serpents
Quand bien même en sursis
Hisser l’incandescent
Jusqu’à la
Jusqu’à la
Jusqu’à
La symphonie
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2. |
Dernière Nuit
04:47
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"Dernière Nuit"
Laissons donc tomber nos affaires
Ce soir cette ville est à nous
Respirons-en chaque cratère
Et explorons tous les dessous
Ne surveillons pas nos arrières
Prudence serait mauvais goût
Ce soir tu te veux légère
Ce soir je m’envisage flou
Enivrons-nous sans artifices
J’aime sentir par dessus-tout
La peau de tes mains qui se plisse
En se raccrochant à mon cou
Nos pas claquant sur les pavés
Des rues nous semblant trop étroites
Mes yeux ont l’air de se troubler
Tu ne parais plus marcher droite
Je te regarde et je me dis
Que de toute la création
Tu es le tranquille incendie
Où je mire mon horizon
Si cette nuit est la dernière
Passée à m’éprendre de toi
Faisons donc entrer la lumière
Laissons la durer quelques mois
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3. |
Fou
04:13
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"Fou"
S’il reste un soi à distinguer
Dans les réalités convexes
D’un inconscient-rideau tiré
A quelle heure et vers quelle adresse
Ma raison s’est elle esquivée
Et aux pieds de quelle maîtresse ?
J’aurais été si différent
Si je n’avais pas été fou
Je ne suis pas un mais plusieurs
Nous n’savons plus qui loue la chambre
Mais on s’tient chaud à l’intérieur
Pour attirer de nouveaux membres
J’envoie parfois en éclaireur
Quelques succubes aux bustes d’ambre
Laisse-moi repeindre tes caprices
Recoloriser tes figures
Fasse que tes chairs s’assouplissent
Pour les sculpter à ma mesure
J’aurais été si différent
Si je n’avais pas été fou
Je n’aurais su vivre comment
Sans ces compagnons du dessous
"Quant à moi, je suis doué d'une puissance affreuse. On dirait un autre être enfermé en moi, qui veut sans cesse s'échapper, agir malgré moi, qui s'agite, me ronge, m'épuise. Quel est-il? Je ne sais pas, mais nous sommes deux dans mon pauvre corps, et c'est lui, l'autre, qui est souvent le plus fort"*
Quelqu’un va lorgner au judas
Qui donc peut gratter à cette heure ?
Dans le ronron de notre brouhaha
On peut bien piétiner mes fleurs
Je sèmerais à d’autres endroits
Ici, je n’me sens plus d’humeur
Laisse-moi reprendre la matrice
Reconfigurer tes fêlures
Que nos destinées s’accomplissent
Pieds et poings liés sous l’armure
Aurais-je été si différent
Si je n’avais pas été fou
Je n’aurais su vivre comment
Sans ces compagnons du dégoût
Si je n’avais pas été fou
J’aurais manqué à mes devoirs
Envers qui me borde le soir
Et me console malgré tout
J’aurais été si différent
Si je n’avais pas été…
* extrait de la nouvelle "Un fou ?" de Guy de Maupassant
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4. |
Fantassin
05:00
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"Fantassin"
Ce n’est pas que l’on s’emmerde
Mais tes mots ne font vibrer personne
Pauvre robinet d’eau tiède
Qui roucoule pour quelques heures-aumônes
Ce n’est pas qu’on te méprise
Mais tes vers creusent déjà le sol
Les places sont belles et bien prises
Il faut des concessions bénévoles
Ce n’est pas que l’on se lasse
Au bout de trois ou quatre minutes, mais
On voulait de l’efficace
On voulait jouir avant la turlutte
Ce n’est pas que l’on t’ignore
Nous n’avions pas noté ta présence
Rendez-vous après l’effort
Afin de disséquer ta semence
Je prends la scène à témoin
Je suis fantôme et fantassin
Je suis effervescent
Dilué par tous les courants
Je prends la pleine mesure
De chaque impact dans l‘azur
Je suis disparaissant
Noyé de ricanements
Non, ce n’est pas que l’on baille
A te voir tourner autour du vide
Pour vendre cette quincaille
Il ne faut pas trop craindre le bide
Ce n’est pas que l’on te toise
Du haut de nos artères consanguines
Les génies que l’on pavoise
Ont le goût de beurrer nos tartines
Ce n’est pas que l’on déplore
Que tu sois doué de la parole,mais
Si tu pouvais faire moins fort
On apprécierait mieux notre alcool
Ce n’est pas qu’on te piétine
Crois-tu avoir acquis l’endurance, pour
Un jour finir en vitrine
Et le soir, colmater les béances
Je prends la salle à témoin
Je suis fantôme et fantassin
Je suis effervescent
Dilué par tous les courants
Je prends la pleine mesure
De chaque impact dans l‘azur
Je suis disparaissant
Noyé de ricanements
Ce n’est pas qu’on se délecte
Ni même que ça nous enchante
Mais ce monde est plein d’insectes
Et tu n’es que monnaie courante
Adieu, mon cher inconnu
Adieu mais ne partons pas fâchés
Nous ne nous sommes jamais vus
A qui ai-je l’honneur de m’adresser ?
Je prends la Terre à témoin
Je suis fantôme et fantassin
Je suis effervescent
Dilué par tous les courants
Je prends la pleine mesure
De chaque impact dans l‘azur
Je suis disparaissant
Noyé de ricanements
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5. |
Loser
05:40
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"Loser"
Loser dès le siècle dernier
L’ennui ça se maquille socialement avec l’âge
Le voici, tout d’abord dans son petit village
Les mains pleines de briques pas encore assemblées
A quoi rêve cet enfant derrière ses hublots
Tirant dans un ballon par pure convention
Où peut donc se nicher l’égo d’un petit gros
Qui veut donner sa voix à la conversation
Et il parle beaucoup, seul le plus souvent
Retapissant les gens avec ses loghorrées
Difficile de savoir comment se faire aimer
Quand on en attend trop et qu’on est impatient
Des dates des adresses, un nom ?
Pour toute une vie en dédales
Est-ce réalité, fiction,
Banales ?
La suite au prochain numéro
Sous les gravats, sous les bravos
Le baromètre à moins zéro
Sale temps pour scruter ses mémos
La suite aux prochaines tirades
Le grand buffet, la soupe froide
J’ai mon gilet pour la parade
A quand la dernière embuscade ?
Loser à enjamber les siècles
On se perd facilement entre tous ces couloirs
Le désir de rien foutre, l’envie de tout savoir
Il étudie le jeu du vivre et du paraître
Qu’attendre de l’amour quand on y connaît rien
Sauf le galbe d’un sein, vu à la dérobée
Chaque détail autour semble siéger trop loin
Pour la honte qui inhibe chaque curiosité
Il sa rassure un peu, écoutant à l’écart
Les dingues et les paumés qu’il ne croit pas connaitre
S’il était moins naïf il en verrait paraître
Lorsqu’il déplie sa gueule en croisant des miroirs
Des dates des adresses, un nom ?
Pour toute une vie en dédales
Est-ce réalité, fiction,
Que dalle ?
La suite au prochain numéro
Sous les gravats, sous les bravos
Le baromètre à moins zéro
Sale temps pour scruter ses mémos
La suite aux prochaines tirades
Le grand buffet, la soupe froide
J’ai mon gilet pour la parade
A quand la dernière embuscade ?
Loser du nouveau millénaire
Vit-on moins en retrait loin des périphéries
Il veut redessiner toute géographie
Explore des territoires hors de son planisphère
Voilà, il a trouvé, grands projets, grande ville
La belle vie, les nuits à éprouver ses foies
A convoiter encore des femmes inaccessibles
On change de décor, on ne se refait pas
Mais malgré les plaisirs, il n’y a rien qui aille
Les filles se rhabillent et l’argent se dérobe
S’il ne veut se réduire à l’état de microbe
Il doit perdre sa vie en trouvant du travail
La suite au prochain numéro
Sous les gravats, sous les bravos
Le baromètre à moins zéro
Sale temps pour scruter ses mémos
La suite aux prochaines tirades
Le grand buffet, la soupe froide
J’ai mon gilet pour la parade
A quand la dernière embuscade ?
La suite au prochain numéro
Sous les hourras, sous les glaviots
Le baromètre à moins zéro
Grand vent à écorner les veaux
La suite aux prochaines tirades
Les grands effets, la soupe fade
J’ai mon gilet, j’ai mes grenades
Dans quelle direction, camarade ?
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Moins Zero Lyon, France
Moins Zéro.
Deux fois rien.
Absolu négatif.
Expérimentations musicales matinées
de trip hop et de rock.
La contrebasse, ossature ondulante et hypnotique s'insinuant autour de mots crus et désabusés.
Selon les lois mathématiques, zéro est rationnel.
Gageons que Moins Zéro ne le soit pas.
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